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Carburants : le prix du gazole et de l’essence s’aligne en France

À la pompe, ce mois de juillet fait figure d’exception : les automobilistes découvrent des tarifs historiquement bas, tandis que la traditionnelle différence de prix entre le gazole et l’essence s’estompe. En France, faire son plein coûte bien moins cher qu’il y a seulement un an, avec une économie moyenne de 6,60 euros. Ce rapprochement inédit entre diesel et sans-plomb bouscule les habitudes, soulève de nouvelles interrogations et oblige, parfois, à repenser ses choix de carburant, de véhicule… ou même de destination de vacances. Dans l’énergie, tout est question d’équilibre. Mais comment expliquer un tel ajustement après des années de fluctuations et de taxation différenciée ? Un tour d’horizon s’impose, des grandes majors comme TotalEnergies et Shell jusqu’aux stations indépendantes et enseignes de supermarchés.

Le rapprochement historique des prix entre gazole et essence en France

En passant devant les stations-service TotalEnergies, ExxonMobil ou Intermarché, beaucoup de conducteurs ont en ce moment la même réaction : « Mais le diesel, ce n’est plus vraiment moins cher que l’essence ! » Depuis plusieurs mois, on assiste en effet à un phénomène inédit en France : le gazole et l’essence Sans Plomb 95-E10 ne présentent plus qu’un faible écart de prix, d’à peine trois centimes par litre. Pour mémoire, les automobilistes étaient habitués, pendant des décennies, à ce que le diesel coûte nettement moins cher que sa cousine essence. Mais ce traditionnel avantage du gazole s’efface brutalement à la pompe.

  • La différence de prix entre SP95-E10 et gazole s’établit en moyenne à moins de 0,03 €/L.
  • Un plein moins cher de 6,60€ par rapport à l’an passé, du jamais-vu depuis quatre ans.
  • Des variations selon les stations : celles de grandes surfaces comme Leclerc ou Carrefour proposant souvent des prix encore plus compétitifs.

Le moteur de ce rapprochement des prix ? C’est en grande partie le résultat d’une politique fiscale volontariste du gouvernement, qui a progressivement aligné la taxe intérieure de consommation (TICPE) entre les deux carburants. Cette stratégie vise à réduire l’avantage historique du diesel afin de décourager son usage, notamment au vu de ses émissions de particules fines et de NOx considérées plus nocives. Mais il n’y a pas que la fiscalité en jeu : les marchés pétroliers mondiaux, la guerre des prix entre distributeurs tels que BP, Esso ou Avia, et les stratégies d’approvisionnement jouent aussi leur rôle.

Les grandes compagnies pétrolières, comme Shell ou TotalEnergies, ont adapté leur offre face à la nouvelle donne : multiplication des stations à prix coûtant, offres fidélité, campagnes de communication sur les carburants « propres ». Même les indépendants, tels que GnG ou Avia, se positionnent agressivement, parfois à l’aide de remises ponctuelles. Notons aussi que de nombreux supermarchés affichent, en période de vacances ou de forte migration, des prix attractifs pour attirer les clients dans leurs magasins.

Pour en savoir plus sur l’évolution à long terme, ce graphique interactif publié par Roole à cette adresse présente l’évolution des prix des carburants de 2007 à aujourd’hui. Il révèle la volatilité du marché, les effets des crises géopolitiques ou sanitaires, mais aussi l’impact des politiques nationales sur la fiscalité des carburants.


  • Article : Le gazole et l’essence sont désormais presque au même prix en France
  • Analyse : Pourquoi le gazole est presque aussi cher que l’essence
  • Ce bouleversement n’est pas sans rappeler les transformations profondes du parc automobile français. De plus en plus de conducteurs envisagent de délaisser le diesel, autrefois plébiscité, pour basculer vers l’essence, voire l’hybride ou l’électrique. Voilà de quoi questionner la stratégie d’achat de milliers d’automobilistes pour les années à venir.

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    Une station-service Leclerc au petit matin. Quelques véhicules défilent, le litre de gazole est à peine plus avantageux que le SP95. Les clients, le sourire en coin, redécouvrent la sensation de ne pas voir leur portefeuille s’évaporer aux premiers kilomètres du trajet vacances…

    Pourquoi les prix du carburant ont atteint un niveau historiquement bas en juillet

    À l’été 2025, la France entre officiellement dans une période de répit pour le porte-monnaie des automobilistes. Les stations-service Shell, BP, et Carrefour affichent des prix rarement vus depuis 2021. Les tarifs à la pompe, tous carburants confondus, plongent à des niveaux qui rappellent presque l’ère pré-Covid. De nombreux médias, dont Le Parisien et FranceInfo, saluent cette baisse.

    • Gazole : en moyenne 1,68 €/L actuellement
    • SP95-E10 : environ 1,71 €/L
    • Plafonds historiques observés en 2022 (plus de 2,10 €/L) très largement dépassés à la baisse

    Cette bonne surprise s’explique par plusieurs facteurs, à commencer par la chute des cours du pétrole, conséquence d’une relative accalmie géopolitique et d’une demande mondiale en léger repli. Mais ce n’est pas tout : la pression concurrentielle entre acteurs majeurs (TotalEnergies, Esso, BP) et supermarchés (Leclerc, Intermarché, Carrefour) a également joué à plein. Beaucoup n’hésitent plus à vendre à prix coûtant pour attirer les foules dans les rayons alimentaires. Selon une récente analyse sur Garage Ouvert, ces tensions géopolitiques influencent fortement les prix du baril et donc, in fine, ceux à la pompe.

    Les experts s’interrogent toutefois sur la pérennité de cette situation. S’agit-il d’une véritable accalmie durable ou d’un simple répit, avant une nouvelle tempête sur les marchés pétroliers ? Les réponses se font attendre, même si plusieurs signaux laissent présager une relative stabilité, du moins pendant la période estivale. D’après certains économistes, la tendance pourrait encore durer quelques mois, sauf événement international majeur.

    • Moindre activité économique en Chine, principal importateur mondial d’or noir
    • Volonté des producteurs de l’OPEP de maintenir l’équilibre des cours
    • Fluctuation de l’euro face au dollar

    Pour découvrir l’historique quotidien du prix de l’essence et du diesel, les automobilistes consultent de plus en plus les plateformes d’agrégation de prix, ce qui leur permet de réagir à chaud lors de hausses ou de baisses inattendues.

    Les stations intégreront-elles ce phénomène comme la nouvelle norme ou s’agit-il d’un court répit, voire d’une manœuvre commerciale pour fidéliser ? À chaque conducteur, désormais, d’anticiper ses pleins et de surveiller l’actualité pétrolière pour optimiser ses déplacements.

    La France de la route, qu’elle soit professionnelle ou vacancière, savoure ce répit mais garde un œil méfiant sur les prochains mois, en quête de repères stables.

    Facteurs d’alignement du gazole et de l’essence : taxes, marché et stratégie des distributeurs

    La réduction de l’écart de prix entre gazole et essence n’est pas le fruit du hasard. Il s’agit du résultat combiné de facteurs fiscaux, économiques, mais aussi stratégiques, qui s’entremêlent sur tout le territoire. Pour mieux comprendre ce mouvement de fond, il faut se pencher sur la composition du prix du litre à la pompe et les volontés des acteurs majeurs, comme TotalEnergies, Shell, BP ou encore Esso.

    • Augmentation continue de la TICPE (Taxe Intérieure sur la Consommation de Produits Énergétiques) sur le gazole depuis 2017, alors que celle de l’essence est restée stable
    • Stratégie gouvernementale de « neutralisation »
    • Ouverture à une fiscalité « verte », incitant le grand public à délaisser le diesel

    La fiscalité, dont tous les consommateurs subissent l’influence, a bel et bien changé la donne : le gazole, autrefois privilégié pour son coût inférieur, paye désormais le prix fort de ses critiques environnementales. Dans la logique gouvernementale, il s’agit de réorienter progressivement le parc national vers des moteurs moins polluants – hybrides, électriques, essence nouvelle génération – et d’accompagner ce mouvement naturellement par le jeu des taxes.

    Mais la taxe ne fait pas tout. Le marché international joue aussi sa partition : variation du prix du pétrole brut, influence du taux de change euro/dollar, décisions des mastodontes pétroliers (OPEP et alliés). Le raffinage, quant à lui, coûte désormais plus cher pour les carburants diesels et s’accommode difficilement de la baisse de la demande en Europe.

    • Raffineries européennes réorientées vers l’export ou l’essence
    • Fluctuation des coûts logistiques et de distribution
    • Bataille commerciale entre grandes surfaces et pétroliers historiques

    Des enseignes comme Carrefour, Leclerc ou Intermarché ajustent leurs politiques tarifaires presque en temps réel, déclenchant de véritables « guerres des prix » sur certains axes routiers, notamment en période de grands départs. Les stations indépendantes (Avia, GnG) réagissent, quant à elles, en innovant sur des offres « carburants premium » ou sur la fidélisation.

  • Enseignes à prix coûtant : comment la concurrence dope la baisse à la pompe
  • Régulations carbone : leur rôle dans le jeu des prix carburant
  • Enfin, les consommateurs sont devenus des observateurs avertis : applications, comparateurs, alertes SMS… Plus personne ne laisse passer une bonne affaire. Ce mouvement de fond, s’il se poursuit, risque fort de rebattre les cartes du secteur automobile et des choix énergétiques des Français.

    Tandis que les distributeurs élaborent de nouvelles stratégies d’attractivité, les conducteurs deviennent de véritables chasseurs d’opportunités, en quête du plein parfait au meilleur coût. Le marché, lui, s’adapte, parfois au jour le jour.

    Changement d’habitudes et nouvelles stratégies pour les automobilistes français

    Qu’on soit citadin, routier ou voyageur occasionnel, l’alignement des prix du gazole et de l’essence bouleverse les choix stratégiques. L’argument financier, qui a longtemps profité au diesel, disparaît en grande partie du radar. Les automobilistes révisent leurs priorités et adaptent leur comportement à la pompe mais aussi dans leurs décisions à long terme.

    • Les particuliers qui tablaient sur un diesel amorti par les « gros kilométrages » réfléchissent à deux fois avant de changer de véhicule.
    • Le marché de l’occasion voit ses prix s’équilibrer entre modèles diesel et essence.
    • Grand retour des modèles essence compacts et des hybrides rechargeables dans les concessions.

    Julien, jeune père de famille, en témoigne : « Je faisais 25 000 km/an en diesel pour le travail ; aujourd’hui, l’intérêt de rouler au gazole n’est plus aussi évident, alors je regarde du côté des SUV hybrides. Sur les forums ou chez le garagiste, beaucoup tiennent le même discours. »

    Pour optimiser leurs dépenses, les automobilistes rivalisent d’astuces : remplissage chez Leclerc ou Carrefour la veille des hausses annoncées, comparaison systématique des prix historiques et locaux, adoption de l’écoconduite pour réduire la consommation et recherche de solutions alternatives comme le covoiturage.

    • Multiplication des applications de comparaison en temps réel des tarifs.
    • Propagation de l’écoconduite et contrôle de la pression des pneus.
    • Report partiel sur le vélo ou les transports en commun dans les grandes villes.

    Des habitudes qui ne sont pas sans impact sur l’entretien et la valorisation du véhicule : le choix de modèles moins gourmands engendre des changements dans les visites au garage, les révisions ou même le calcul du budget familial.

    Certains consommateurs avisés profitent aussi des offres à prix coûtant proposées lors des grands départs par les enseignes majeures, comme l’illustre cet article sur la poursuite de la baisse du carburant. Il ne s’agit plus seulement de faire des économies ; beaucoup y retrouvent le plaisir de la conduite… moins entravée par la hausse.

    À l’avenir, le comportement du consommateur pourrait bien façonner la prochaine révolution énergétique française, en ligne droite avec les mutations observées chez les grands groupes, comme TotalEnergies ou Shell, eux-mêmes influencés par la demande du terrain.

    Ce réajustement profond dans les pratiques et mentalités clôt une ère dominée par le bon vieux diesel et ouvre la voie à une conduite plus réfléchie, à l’écoute des signaux du marché et des incitations environnementales. C’est tout le paradoxe de l’année 2025 : la passion de la route se conjugue désormais à la raison du budget.

    Les perspectives et les enjeux à venir pour le marché du carburant en France

    Alors que les prix du gazole et de l’essence tendent à s’aligner, la question se pose : quelle sera la suite pour les professionnels et les particuliers ? La transition énergétique, la stratégie des géants pétroliers comme TotalEnergies ou ExxonMobil, les décisions européennes sur les quotas de CO2… tous ces paramètres pèsent déjà dans la balance, bousculant les habitudes des distributeurs et des consommateurs.

    • La montée en puissance de l’électrique modifie déjà la demande, poussant certains raffinages à se réorienter ou à fermer.
    • L’export de gazole raffiné pour le marché africain ou asiatique prend de l’ampleur, impactant la disponibilité locale.
    • Les constructeurs, eux, accélèrent la sortie de nouveaux modèles hybrides, électriques ou flex-fuel.

    L’écart de prix quasi nul entre essence et diesel pourrait n’être qu’une étape dans la bascule vers une mobilité moins carbonée. La disparition progressive du diesel du parc prendra du temps, mais les décisions sont en marche : multiplication des zones à faibles émissions, incentives à la conversion, limitation des modèles conventionnels en centre-ville.

    Côté distributeurs, la logique d’attractivité se renforce. Les grandes enseignes (Leclerc, Carrefour, Intermarché) diversifient leurs services : paiement mobile, bornes de recharge électriques, promotions croisées, ce qui force les groupes pétroliers comme BP ou Shell à innover. L’arrivée de nouveaux carburants, « verts » ou synthétiques, fait aussi l’objet de tests auprès des flottes d’entreprise et des transports en commun.

  • Raisons concrètes de la baisse historique : décryptage
  • Focus : la dynamique prix juste avant l’été 2025
  • Impact de la chute du baril sur les tarifs en station
  • Les acteurs historiques, TotalEnergies et ExxonMobil en tête, multiplient les investissements dans l’hydrogène ou le bio-carburant afin de rester dans la course. Les stations-service elles-mêmes évoluent, en élargissant l’offre de carburants alternatifs comme l’E85, déjà proposé à tarif avantageux chez certains supermarchés. Le secteur pourrait bien s’apprêter à traverser une nouvelle phase de mutation, sous pression de la législation européenne et de la montée en puissance des normes environnementales.

    • Anticipation des nouvelles régulations sur le CO2
    • Investissement dans le réseau de bornes électriques ultra-rapides
    • Adaptation de la logistique pour réduire l’empreinte carbone du transport de carburants

    Dans cet environnement mouvant, la vigilance reste de mise pour les professionnels de la route, mais aussi pour tous ceux qui voient leur mobilité quotidienne modifiée par le grand bal des prix. L’essence et le diesel, désormais sur la même ligne de départ, annoncent peut-être la fin d’un vieux duel et le début d’une toute nouvelle ère pour l’automobile de demain.

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